Jésus dit: «Qui m’a touché?»Luc 8.45
Un matin, j’ai lu l’histoire tirée de Luc 8. 40-56. Dans cette partie des Écritures, il s’agit de deux miracles accomplis par Jésus: l’un en faveur de l’un des chefs de la Synagogue et l’autre la guérison d’une femme malade depuis douze ans.
Un père de famille s’est présenté auprès de Jésus afin de lui faire une requête urgente parce que sa fille âgée de douze ans était mourante. Empruntant le chemin pour se rendre chez cet homme, une foule s’amassait autour de Jésus, tout le monde lui faisait des demandes concernant leurs besoins multiples. Dans cette foule, se trouvait une femme atteinte d’une perte de sang depuis douze ans. Elle avait dépensé tout ce qu’elle possédait chez les médecins de l’époque, mais aucune guérison, les médecins lui ont déclaré qu’elle était incurable. Au fil des ans, son cas dégénérait, toutefois, en entendant parler de Jésus, elle prit son courage à deux mains afin de faire une demande.
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De l’espoir au sein du désespoir
Atteindre Jésus ne lui était pas aussi facile puisque la foule avec ses clameurs l’en empêchait. Désespéré, la femme se faufilait parmi la fouche en liesse, créant ainsi un passage afin de se rapprocher de Jésus. Elle essayait à plusieurs reprises de toucher le pan de la robe de Jésus dos, mais on l’a bousculée. Finalement, elle a fait une dernière tentative en utilisant toute la petite force qui lui restait et toucha le vêtement de Jésus. Soudainement, elle sentit un courant traversait en elle, son saignement s’arrêta, elle retrouvait ses forces, elle était heureuse. Elle voulait partir sur le champ sans se faire apercevoir mais une voix à la fois magnifique rauque lui dit une magnifique “Qui m’a touché”?Luc 8.45 . Elle ne croyait pas ses oreilles!…
Une interrogation qui suscitait l’étonnement de ses disciples et de Pierre qui n’arrivaient pas à comprendre le bien fondé de cette question vu que Jésus avait autour de lui une grande foule. Pourtant, Jésus savait bien ce qu’il disait “une force est sortie de moi” disait- il. La femme n’avait pas d’autres alternatifs que de sortir de l’anonymat. Se jetant aux pieds de Jésus, elle a fait ses aveux en expliquant la raison pour laquelle elle avait touché Jésus et comment elle avait été guéri. De ce récit, j’aimerais partager avec vous le sens de l’acte de cette femme.
La signification des actions de la femme
La femme a osé faire ce qui était une interdiction à son époque: se rendre en publique avec une impureté. Qui pis est, toucher la robe de Jésus malgré son impureté. D’après la loi mosaïque sur les impuretés, lorsqu’une femme avait sa menstruation, elle devait se mettre en quarantaine pendant sept jours jusqu’à ce ses règles s’arrêtent. Puis, durant cette période, elle devait se laver ou nettoyer tout objet ou lieu qu’elle touchait- Si ses règles dépassent le nombre de jour qu’à l’ordinaire, cette femme deviendrait impure et elle devrait suivre tout un rituel de purification avant de reprendre sa vie normale( Lévitique 15.19-33). Ceci dit, la femme du récit en question ne devrait nullement être en public puisque elle saignait pendant douze ans. Elle aurait dû être isolée à cause de cette maladie.
Face à une situation de désespoir et de découragement, cette femme a su trouver en Jésus non seulement la guérison, mais une place dans la société. Désormais, elle ne vivrait plus en marge de sa famille parce Jésus a vu ses pleurs, sa honte et surtout ses souffrances. Elle était libérée à l’instant même. Un auteur commente:
La gloire du Christ, c’est de réussir là ou tous les autres ont échoué. Il apporte la guérison quand tous les docteurs réunis la réfutent ( la femme). Il offre la rémission au coeur qui ne croyait plus au pardon. Il assure le réconfort quand la peine est trop lourde à porter, la paix quand c’est le chaos. Il présente le possible, après un passé d’impossible. Ann Spangler & Jean E. Syswerda, les femmes de la Bible, p 366
Un appel à toutes les femmes
Aujourd’hui, combien de femmes dans le monde sont des reclus de la société, des marginalisées? Dans certains pays, elles souffrent non seulement de rejet, elles n’ont aucun droit, elles ne sont personnes sans avoir un mari, un père ou un frère. Pensez-vous que Jésus soit content de leurs situations? Même dans les pays dits développés, beaucoup de femmes subissent des violences conjugales et ne peuvent pas se faire entendre. Laissez – moi vous dire que Jésus entend, il comprend et qu’il compatit à vos souffrances- il voit cette mère angoissée, cette femme malade qui n’arrive pas à trouver de guérison, il voit les pleurs de cette femme en détresse.
Les amies, le récit de la femme m’interpelle. Je pense que nous devons suivre son exemple pour oser avancer malgré les nombreux obstacles sur notre chemin. Nous devons avancer par la foi en touchant même timidement le bord des vêtements de Jésus et nous verrons que l’espoir jaillira au fond de l’incertitude de notre vie. Au beau milieu de la crise, Jésus se tient à notre côté.
À bientôt,
Gertrude